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Attac et la fondation Copernic
Pétition : Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites
Article mis en ligne le 8 avril 2010
dernière modification le 7 avril 2010

Attac et la fondation Copernic ont rendu public un appel "Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites" signé par 370 responsables syndicaux, associatifs et politiques ainsi que de nombreux universitaires, chercheurs... Cet appel veut mettre la question du partage de la richesse produite au centre du débat public qui s’ouvre sur l’avenir des retraites. Il doit être un point d’appui pour engager une vaste campagne d’éducation populaire qui se traduira par la multiplication de réunions publiques unitaires partout en France. Face à la régression sociale programmée, il faut créer un vaste courant d’opinion qui affirme que d’autres solutions sont possibles. L’appel "Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites" peut en être le catalyseur.

Le gouvernement français s’apprête à engager une nouvelle réforme qui risque de porter un coup fatal au système de retraite par répartition en jurant une fois de plus que c’est pour le sauver. Le bilan des réformes menées depuis 1993 est déjà catastrophique car toutes les dispositions prises (calcul sur les 25 meilleures années, indexation sur les prix et non plus sur les salaires des actifs, allongement de la durée de cotisation sous peine de décote...) ont déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20 %. Elles ont aggravé les inégalités déjà fortes entre les pensions des hommes et des femmes. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit que le taux de remplacement moyen - niveau de la retraite par rapport au salaire, passerait de 72 % en 2007 à 59 % en 2050. Cette dégradation continuera donc de frapper les actuels retraités et touchera également les générations suivantes.

Malgré ce bilan désastreux, le gouvernement veut aller encore plus loin......La vraie raison des mesures qui s’annoncent n’est pas liée à la démographie. La crise financière a provoqué une récession et donc une flambée des déficits publics. Les États continuent benoîtement à financer leurs déficits en empruntant sur ces mêmes marchés financiers qui ont provoqué la crise. Réduire ces déficits pourrait se faire par une taxation du capital. Mais les spéculateurs refusent évidemment cette solution, demandent que les États donnent des gages et exigent une réduction des dépenses publiques...

...La question des retraites pose celle de la société dans laquelle nous voulons vivre. Nous ne pouvons accepter la paupérisation programmée des futurs retraité-es, l’idéologie absurde du « travailler toujours plus » et la destruction des solidarités sociales. Nous souhaitons contribuer à une vaste mobilisation citoyenne (réunions publiques, appels locaux…) pour stopper cet engrenage.