
Nous soussginé∙es lectrices et lecteurs de la Bibliothèque nationale de France, apprenons que nos conditions de travail vont être sérieusement compromises à partir du 2 mai et de manière définitive. En effet, le Comité Hygiène Sécurité et Conditions de travail (CHSCT) qui s’est tenu le 31 mars 2022 a confirmé deux décisions dont les syndicats avaient fait part :
à partir du 2 mai, il n’y aura plus de communication le matin et la communication directe n’aura lieu que de 13h30 à 17h.
à partir de septembre, le pass recherche va passer de 50€ à 55€ et le tarif réduit de 35€ à 38€.
Nous, chercheurs et chercheuses en Arts, Littératures, Sciences humaines et sociales, titulaires, doctorant∙es et non-titulaires utilisons régulièrement la Bibliothèque nationale de France pour prendre connaissance de la littérature, de recherches récentes ou accéder à des sources que la BNF est quelquefois seule à posséder.
Nombre d’entre nous effectuent des séjours de recherche à Paris, coûteux entre frais de transport et de séjour, pour consulter les collections uniques en France. À l’encontre des pratiques qui ont cours dans toutes les grandes bibliothèques patrimoniales et nationales d’Europe, il est inconcevable de ne pouvoir obtenir des communications dans un délai raisonnable, le jour de la demande de consultation.
Il s’agit d’un recul sans précédent du service du public, qui entérine ce qui, au départ, ne devait être qu’une réduction provisoire des communications du fait de la pandémie.
Depuis de nombreuses années, les syndicats de personnels alertent sur le fait que la direction de la BnF fait le choix de ne pas renouveler les départs à la retraite des personnels et que leurs conditions de travail se dégradent.
Aujourd’hui, c’est l’une des missions historiques de la Bibliothèque nationale qui se trouve lourdement grevée. (...)
elle aura un impact direct sur la qualité de production scientifique des chercheuses et des chercheurs.
Nous ne pouvons accepter que nos conditions de travail pâtissent d’une politique de réduction d’emploi. La Bibliothèque nationale de France est lieu de vie intellectuelle et scientifique (...)
Nous exigeons le retour aux communications le jour même et revenir sur les majorations de l’abonnement, pour un service qui ne peut être dégradé.