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Paulo Freire, pilier de l’éducation populaire, aurait eu 100 ans cette année
Article mis en ligne le 27 septembre 2021

Le 19 septembre a vu 100e anniversaire de la naissance de Paulo Freire. Les médias n’en n’ont pas parlé. Pourtant, son influence se voit partout sur la planète, alors que des centaines d’organismes du Nord comme du Sud développent des pratiques éducatives dites de conscientisation. Son premier livre, qui l’a fait connaître, lui et sa méthode s’intitule « La pédagogie des opprimés. » Un livre paru en 1974 qui a beaucoup marqué les travailleurs sociaux du monde entier. Au Québec bien évidemment, mais aussi en France et surtout en Amérique Latine. Paolo Freire d’origine brésilienne a été arrêté en 1964 par la junte militaire qui a pris le pouvoir dans le pays. Pendant 70 jours, il est interrogé sans relâche. C’est l’événement déclencheur qui l’incitera à écrire un livre intitulé « l’Éducation comme pratique de la liberté »

De 1970 à 1980, Paolo Freire s’exile en Suisse avec sa famille. Il devient un des théoriciens de la théologie de la libération et des mouvances politiques de gauche et chrétiennes. Après 1980, il retourne au Brésil à l’invitation de son pays et réintègre l’Université. En 1989, il devient secrétaire de l’éducation à la mairie de São Paulo et réforme la formation des élèves. Il revalorise les enseignants et leur demande d’éduquer sur des bases de responsabilité réciproque et de participation démocratique.
Devenir un éducateur progressiste

Paolo Freire insiste pour éliminer la structure hiérarchique de l’éducation, laquelle favorise la domination du professeur sur ses élèves tant par le pouvoir que par le savoir. Dans une perspective démocratique, l’éducation doit se réaliser avec la personne. Pour obtenir un tel fonctionnement, il faut qu’apprenants et enseignants s’engagent, collaborent, participent, prennent des décisions et soient, en ce qui a trait à l’éducation, responsables tant socialement et politiquement. Suite à ses écrits, il est rapidement catalogué comme éducateur progressiste. Ce qui bien évidemment ne plait pas à tout le monde et notamment ceux qui défendent l’ordre établi.

Son œuvre nous rappelle que l’éducation populaire s’oppose aux visions néolibérales basées sur la performance. (...)

Comme le disait Paolo Freire, on peut instruire les gens à la réalité des injustices, mais la seule transmission des connaissances ne transforme pas la société. Ce sont les gens qui la transforment. Pour lui personne ne libère autrui, personne ne se libère seul, les hommes et les femmes se libèrent ensemble.