
La convention d’objectif et de gestion signée entre l’Etat et la CNAF nous engage sur la création de 275 000 places nouvelles d’accueil pour les 0-3 ans. Or, le directeur de la Sécurité Sociale, dépendant uniquement de « Bercy », veut reprendre sur le Fond National d’action sociale (FNAS) 243 millions d’euros sous prétexte d’une sous-consommation des crédits. C’est une posture typiquement technocratique qui fait fi de plusieurs éléments :
Ø Il faut entre dix-huit et trente-six mois pour la création d’une crèche,
Ø Il faut la participation financière des collectivités locales dont les dotations sont en baisse,
Ø Dans certaines villes et métropoles, l’immobilier est cher et ne facilite pas les implantations,
Ø La France est déficitaire en nombre de place d’accueil (déficit estimé 400 000 places). Or la COG sur cinq ans c’est un engagement de 275 000 places. Ce n’est pas superflu.
Ø Qu’en est-il de l’égalité hommes-femmes si l’offre de place d’accueil est réduite ?
Ø Qu’en est-il de l’égalité territoriale notamment par rapport aux zones rurales sur l’implantation de ces accueils ?
Le CNAFAL rappelle que la France détient le meilleur taux d’emploi féminin en Europe ainsi que le meilleur taux de natalité, l’un n’allant pas sans l’autre ! Il est donc essentiel que l’effort soit soutenu dans le temps ! (...)
Le CNAFAL souhaite que le taux de participation des CAF à la création des places d’accueil ne soit pas inférieur à 35% alors qu’il a chuté à 25% handicapant un petit peu plus ces investissements. Après quoi, Bercy a « beau jeu » d’invoquer la sous-consommation des crédits !