
Michel Serres ne décolère pas. La casse de l’Éducation nationale, les profs et les instits « les plus mal payés de France, sans cesse critiqués de toute part »… Lui l’enseignant, maître de conférence à Stanford, lui le fils de paysan, entré à l’École normale supérieure en 1952 est outré et sort de ses gonds. « Eh bien merde » résume le Gascon des bords de Garonne avant de détailler un peu plus son propos.
Que penser de cette faillite de l’Éducation nationale ?
De quelle faillite parlons-nous ! A-t-on si vite oublié que la France est le premier pays au monde au nombre de ses prix Nobel ? A-t-on si vite oublié que les lycées français ont un succès fou à l’étranger ? Moi-même, je suis enseignant à Stanford, la deuxième université au monde, mon département est le mieux classé. Je ne vois pourtant aucune différence entre ce que je faisais à la Sorbonne et ce que je fais aux États-Unis. La France veut prendre exemple sur les USA, mais les gens qui le font ne voyagent pas. Sait-on que là-bas il n’y a plus ni primaire, ni secondaire, c’est la m… totale. Et les universités recrutent à l’étranger.(...)
comment accepter de rentrer dans un métier quand on sait que l’on sera le moins bien payé de France, placé sous le feu de critiques et empêché de faire son boulot ?(...)
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