
(...) la CGT a mis en place de nouvelles structures qui dépassent le périmètre des entreprises. « On a créé des syndicats professionnels de territoires, comme dans la région de Cognac, qui regroupe environ trente-cinq adhérents dans le secteur des flacons », précise M. Oussedik. Ces regroupements permettent de mieux faire appliquer les conventions collectives. Il cite également le cas d’un « syndicat de site », rassemblant une petite trentaine de salariés, à Draguignan (Var), dans le domaine des carreaux. (...)
Le syndicat de site lui permet d’intervenir dans de plus petites enseignes : « En dix-huit mois d’existence, nous avons un peu plus que doublé le nombre de nos adhérents, pour arriver à une quarantaine. » Les salariés du centre subissent des conditions d’exploitation très proches : « Les écarts de revenus sont faibles, et tous les salariés du centre souffrent de la même pénibilité avec la chaleur, le bruit ou le travail le dimanche. » La difficulté est toutefois de trouver un interlocuteur : « On voudrait créer un Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), mais le directeur du Groupement d’intérêt économique, qui rassemble les entreprises du site, refuse de prendre contact avec nous ! »
Les syndicalistes sont de plus en plus confrontés au problème de l’engagement des salariés appartenant à des entreprises sous-traitantes (...)
« Avec le développement de la sous-traitance, on ne peut plus prétendre défendre les intérêts de salariés en se limitant à l’entreprise. C’est en élargissant la lutte qu’on protège finalement le mieux les salariés des entreprises donneuses d’ordre » (...)