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Notre-Dame-des-Landes : Les opposants « occupent le ciel »
Article mis en ligne le 4 août 2013

Des milliers de personnes se rassemblent ce dimanche pour dire non à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans une ambiance festive...

Une armada de cerfs-volants contre des Airbus et des Boeing

les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui ont rassemblé des milliers de sympathisants ce week-end au nord de Nantes, ont choisi d’occuper aussi le ciel pour faire plier le gouvernement.
Garder l’espace aérien

Sur l’immense champ de blé fraîchement moissonné où sont organisés concerts et conférences jusqu’à dimanche soir, les organisateurs s’activent à confectionner un millier de cerfs-volants destinés à garder symboliquement l’espace aérien au dessus du bocage nantais.

A même le sol, deux jeunes femmes accroupies écrivent un message sur un grand cerf-volant triangulaire rouge et blanc « pour que nos libertés occupent le ciel ». « Le ciel libre aux hommes libres », peut-on lire sur un de ces messages.

L’Acipa, la principale association d’opposants historiques au projet d’aéroport qui remonte aux années 1960, a revendiqué plus de 8.000 participants au rassemblement festif à compter de samedi 20h00, tandis que la préfecture de Loire-Atlantique en avait dénombré entre 3.500 et 4.000 trois heures plus tôt.

L’Acipa, qui organise ce rassemblement estival depuis 13 ans sur le site prévu pour la future aérogare, n’avait jamais fait les choses en aussi grand, avec un service d’ordre pléthorique, des chapiteaux, des secouristes et une scène géante sur laquelle défilent les musiciens sous un panneau proclamant « Un aéroport à NDDL, jamais ! » (...)

Beaucoup d’artistes se sont mobilisés depuis que les forces de l’ordre ont tenté d’évacuer le site en octobre pour laisser la place aux pelleteuses, observe Julien Durand, porte-parole de l’Acipa.

Cette initiative a relancé la lutte contre le projet confié au groupe de BTP Vinci et qui doit voir le jour en 2017. Au point que le gouvernement a demandé des études complémentaires sur le projet et retiré les gendarmes en avril.
« Un autre modèle de société »

« La symbolique de ce lieu, c’est la résistance », confie à l’AFP le jazzman Bernard Lubat, un ancien musicien de Claude Nougaro qui s’est produit samedi. L’état d’esprit qui règne à Notre-Dame-des-Landes, « je l’ai connu au Larzac », se souvient le musicien, qui fait le lien avec le jazz, « musique de révolte de gens qui se sont libérés de l’esclavage ». (...)