
Initié par le metteur en scène Dominique Lurcel et le poète et dramaturge Jean-Pierre Siméon, ce manifeste entend réaffirmer la primauté absolue de la conscience morale sur ordre politique. Il a déjà reçu plus de 500 signatures, dont celles de Mona Ozouf, Patrick Chamoiseau, Erri de Luca, Annie Ernaux, etc.
Nous affirmons avec Cédric Herrou que « c’est le rôle d’un citoyen, en démocratie, d’agir lorsqu’il y a défaillance de l’État ».
Nous réaffirmons la primauté absolue de la conscience morale sur l’ordre politique.
Nous dirons et redirons, quoi qu’il en coûte, que le devoir de solidarité est sans compromis et au-dessus des lois.
Face à un jugement dont l’esprit et la teneur sont une sinistre première fois en France sous la République, jugement dont nulle argutie ne saurait masquer la visée répressive et dissuasive, nous déclarons notre soutien sans réserve à la démarche de Cédric Herrou et nous déclarons prêts le cas échéant à agir comme lui, malgré la loi, contre l’injuste.
Cet appel est ouvert à signatures sur Change.org ici.
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Comment en arrive-t-on là ? Par quelles défaites morales, par quels renoncements successifs, par quels calculs d’égoïsme mesquin en arrive-t-on, sous couvert de bon sens et de réalisme, à ce que l’État traite comme des délits des actes inspirés par les valeurs mêmes qui le fondent ? Des actes en tout désintéressés et non-violents.
Il est temps de dire non, de se désolidariser d’un État qui trahit sans vergogne les idéaux dont il parfume ses discours, temps de désobéir à la loi écrite quand elle criminalise la fraternité et proroge l’inhumain (la misère des camps et le cimetière méditerranéen). Il y eut des heures dans notre histoire où désobéir c’était garder l’honneur et sauver son âme. En voici une autre. DL et JPS] (...)