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Le parisien
Neuilly-sur-Marne : les assistantes sociales ne supportent plus leurs conditions de travail
Article mis en ligne le 16 octobre 2018

Les services sociaux départementaux ont dû quitter en urgence la clinique désaffectée où ils étaient hébergés. Depuis les conditions se sont détériorées.

Les assistantes sociales départementales de Gagny, Neuilly-sur-Marne et Neuilly-Plaisance sont en colère. Et elles le font savoir. Ce mardi matin, elles étaient en grève et n’ont pas hésité à interpeller le conseil départemental, leur employeur, sur leurs conditions de travail.
« Des locaux ! Des bureaux ! Pour les services sociaux ! Départementaux ! » Les chants sont un peu scandés et le ton n’est pas très juste mais au moins le message est clair. Les 42 assistantes sociales et secrétaires n’en peuvent plus de leurs conditions d’hébergement.
« On se retrouve à six dans un bureau de trois, il n’y a aucune confidentialité »
Jusqu’à la mi-août 2018, elles travaillaient dans l’ancienne clinique désaffectée de Neuilly-sur-Marne. « Ça fait des années qu’on explique à la direction que le bâtiment est insalubre, s’emporte Natacha*, assistante sociale. On a eu des problèmes de rats, de fuites, de coupures électriques et personne ne s’en souciait. »
D’autant que la situation s’est largement dégradée ces deux dernières années (...)
Répartis sur Villemomble, Montfermeil et Noisy-le-Grand, les fonctionnaires travaillent dans des conditions difficiles. « On se retrouve à six dans un bureau pour trois, il n’y a aucune confidentialité, nous sommes quasiment injoignables au téléphone… Ah si, le conseil départemental nous a offert un forfait d’une heure par mois avec 2 gigas de données », se lamente Natacha.
Alors les syndicats s’interrogent sur la stratégie de la direction. « Comment un employeur aussi puissant que le conseil départemental qui gère également un parc HLM aussi vaste est incapable de trouver des locaux ? », s’inquiète Idir Madadi, secrétaire du CHSCT.
Des bâtiments modulaires en janvier 2019
D’autant qu’avec cet éclatement du personnel, les usagers ont du mal à s’y retrouver. « Entre ceux qui ne savent plus où se situent les services sociaux départementaux et ceux qui n’ont pas les moyens de se déplacer aussi loin, la fréquentation a été divisée par deux », regrette Boualem Hamadache, délégué du syndicat Sud.
Face à la gronde, Pierre Laporte, vice-président FI chargé de social et de la santé, tente de temporiser. (...)