Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Rapports de force
Nazis dans le bateau : les identitaires taclés en cassation
Article mis en ligne le 12 janvier 2020

La Cour de cassation a rendu sa décision. Le 7 janvier 2020, elle a cassé le jugement de la cour d’appel d’Aix-en-Provence qui condamnait Yannis Youlountas pour injures publiques envers des militants identitaires. En cause : l’utilisation des termes « nazis » et « nazillons » sur le blog du réalisateur et militant libertaire pour qualifier les militants d’extrême droite.

L’affaire traîne devant les tribunaux depuis plus de deux ans. Elle commence en 2017. Robert Timm, Clément Gandelin et Lorenzo Fiato, trois militants identitaires, portent alors plainte contre le Yannis Youlountas et Jean-Jacques Rue qui avaient tous les deux participé, avec le réseau antifasciste Defend Mediterranea, à mettre en échec l’opération anti-migrants Defend Europe. Celle-ci consistait à affréter un bateau en Méditerranée pour empêcher les opérations de sauvetage en mer des organisations humanitaires.

Mardi, la Cour de cassation a considéré que « les termes “nazis” et “nazillons” ont été employés dans des textes parus sur le blog d’un militant antifasciste au style rédactionnel empruntant aussi à la satire, dans le cadre d’un sujet d’intérêt général et d’une polémique publique sur le caractère xénophobe de l’action “Défend Europe” menée en Méditerranée par Génération identitaire ». Un naufrage politique pour Génération identitaire dont l’opération médiatique en 2017 avait déjà été un fiasco.

Lire aussi :

Defend Europe battu en cassation ! Game over pour les « nazillons » !

En juillet et août 2017, après un crowdfunding financé par le Ku-klux-Klan, une brochette de jeunes hipsters identitaires européens avaient fait le tour de la Méditerranée à bord du navire C-Star pour essayer d’entraver les sauvetages en mer des migrants tentant la traversée.

Aucun état ni aucune institution n’était intervenu pour les empêcher de nuire. Aucun tribunal n’avait condamné les membres de cette sinistre expédition à l’encontre de personnes en situation de détresse. Une seule fois, les responsables du C-Star avaient été interpellés à Chypre, mais bizarrement relâchés alors qu’ils étaient en garde à vue.

Heureusement, durant tout l’été, une forte mobilisation sur toutes les rives avait réussi à saboter ce projet, notamment à l’initiative du réseau antifasciste Defend Mediterranea dont Yannis Youlountas diffusait les communiqués.

De port en port et d’échec en échec, l’expédition raciste était devenue un fiasco, sombrant dans le ridicule le plus total. Le navire C-Star était repoussé à chaque tentative : Égypte, Chypre, Crète, Tunisie, Sicile puis Malte, avant que les chefs de Defend Europe ne se décident à abandonner le navire et à rejoindre l’aéroport de Malte pour rentrer chez eux. Au final, l’équipage identitaire était devenu la risée du monde entier.

La vengeance des « nazillons » (...)