
Après l’expulsion des locaux universitaires mercredi, des dizaines de migrants ont investi un bâtiment du centre-ville de Nantes, qui était inoccupé depuis plusieurs mois.
La mairie a assuré qu’il n’y aurait pas d’expulsion avant la fin de la trêve hivernale, fin mars.
(...) Aidés par des associations et étudiants, les migrants, la plupart originaires d’Afrique, ont obtenu l’accord de la maire de Nantes de pouvoir rester sur place jusqu’à la fin de la trêve hivernale, à savoir le 31 mars. Une réunion a eu lieu cet après-midi pour en définir les modalités : 120 personnes pourront y être logées et des réunions de suivi de la situation se tiendront une fois par semaine.
Etablissement en bon état
Le copieux dispositif policier, qui laissait penser en début d’après-midi que les occupants pourraient être délogés, malgré la présence d’une cinquantaine de personnes venues en soutien, a donc quitté les lieux. Leur départ a été accueilli avec des cris de joie dans la rue. Des dizaines de personnes se sont ensuite engouffrées dans le bâtiment, et dans la bonne humeur, pour visiter les lieux. (...)
Fermée depuis plusieurs mois, la maison de retraite, qui appartient au bailleur Nantes métropole habitat, possède une soixantaine de chambres, toutes équipées de sanitaires, sur plusieurs étages. Elle dispose aussi d’un réfectoire et d’une grande salle à manger en état de fonctionnement. Elle est alimentée en eau et électricité.
« C’est un endroit en parfait état, comme il y en a plein d’autres à Nantes, constate Jules, du collectif de soutien aux migrants. (...)
« C’est une bonne nouvelle mais on aimerait savoir ce qu’il va se passer dans un mois, réagit Amadou, qui vient de Guinée. Après quatre mois passés au château du Tertre, ça va faire du bien. En plus, ici, il y a des vraies chambres ! »