Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
L’Humanité
NDDL, "On a joués le jeu, on a été floués"
Article mis en ligne le 11 avril 2018

"On a joué le jeu et on a été floués", a déclaré à l’AFP Sarah, une des zadistes de Notre-Dame-des-Landes engagés dans un dialogue avec les autorités dans l’espoir de bâtir un projet agricole sur le site, se disait "révoltée" mardi, au lendemain de la destruction de sa bergerie, synonyme pour elle d’une trahison de la préfecture.

"On est révolté, on ne peut pas être autrement. On fait toutes les démarches pour essayer de construire un dialogue et ils choisissent la voie de la violence, de la destruction, (...) c’est inadmissible ce qui s’est passé", a témoigné la trentenaire à la frêle silhouette, le visage encore très marqué 24 heures après la démolition de la bergerie des "100 Noms".

Cette destruction représente pour beaucoup d’opposants au projet d’aéroport un "point de non retour" dans le dialogue entamé avec les autorités sur l’avenir agricole du site. L’Acipa, association historique, a ainsi appelé à la "mobilisation générale" après cette "aberration", si la préfecture "ne (retirait) pas ses troupes" dès mardi soir.

Après les "100 Noms", les gendarmes mobiles ont ciblé un potager collectif. Une intervention au coeur d’une activité agricole qui a suscité à colère et incompréhension chez les opposants. "Ils attaquent des projets agricoles, contrairement à ce qu’ils avaient dit", a dénoncé Sarah, rappelant la volonté affichée du gouvernement de n’expulser que les zadistes refusant de déclarer les exploitations ou rejetant toute légalisation. (...)