
Le député socialiste girondin, désigné en novembre 2009 pour être co-rapporteur de la Mission d’information sur l’énergie éolienne a préféré démissionner hier, alors que le pré-rapport rédigé par les parlementaires est en cours de validation. "J’ai sauté du train avant de me perdre", raconte-il sans fard, lui qui décrit un texte au ton "foncièrement anti-éolien et parfois inquisiteur", "aux antipodes" de son engagement.
..."Je me suis retrouvé avec une majorité de députés anti-éoliens, raconte-t-il. Il s’agit d’un groupe à forte sensibilité pro-nucléaire qui essaie d’influer sur le gouvernement"....
..."Le matin, le gouvernement affiche l’objectif de 23% d’énergies renouvelables en 2020, et l’après-midi même, on met des embûches à la réalisation de son propre projet. Ca s’appelle de la schizophrénie", dénonce le parlementaire. "Je ne voterai pas ce rapport en l’état", répète Philippe Plisson. Désormais, il ne souhaite plus servir de "caution" ou "d’alibi". "Nous reprenons notre place dans l’opposition, et nous allons proposer des rapports alternatifs", annonce-t-il soulagé.