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Méditerranée : le Geo Barents de MSF secourt 315 migrants en quelques heures
Article mis en ligne le 9 juillet 2022

"Journée chargée en mer pour l’équipe de Médecins sans frontières" (MSF), qui venait tout juste d’arriver au large de la Libye. Dans une série de tweets, l’ONG médicale a indiqué avoir secouru en seulement 12 heures 315 migrants en Méditerranée centrale, jeudi 7 juillet. Parmi les rescapés, on compte 73 mineurs dont le plus jeune est un nourrisson de trois mois. La plupart sont originaires de Syrie, d’Égypte, du Pakistan, du Bangladesh, et d’autres encore d’Afrique subsaharienne.

Quatre embarcations ont été repérées depuis le pont du navire et deux autres ont été indiquées à l’équipage par la plateforme d’aide aux migrants en mer, Alarm Phone, qui avait donné l’alerte. (...)

Tous les exilés ont été retrouvés dans les eaux maltaises. "Les garde-côtes maltais ont été informés mais sont restés silencieux et inactifs, négligeant leur obligation de fournir ou de coordonner l’assistance", a déploré MSF sur Twitter, faisant part de sa "consternation". Depuis 2020, la Valette (capitale de Malte) reste sourde aux appels de détresse émis dans sa zone, laissant les canots de migrants à l’abandon, et ce en dépit de ses obligations internationales.

Plus de 3 000 personnes secourues en un an

Les navires humanitaires tentent donc de pallier l’absence des autorités compétentes. (...)

En 12 mois, le navire de MSF a secouru en Méditerranée centrale 3 138 personnes et effectué 6 536 consultations médicales à bord, selon un communiqué de l’organisation. (...)

"Les États européens soutiennent indéniablement les retours forcés vers la Libye"

Dans son rapport annuel, MSF signale par ailleurs que d’après les témoignages recueillis par l’équipage, "84% des 620 évènements violents recensés se sont produits en Libye". "Beaucoup de ces violences se produisent après l’interception des garde-côtes libyens et pendant l’enfermement consécutif dans des centres de détention", note le document.

Pour Juan Matias Gil, représentant de l’ONG pour la zone de recherche et de sauvetage (SAR zone), "les États européens qui […] appuient les capacités des garde-côtes libyens soutiennent indéniablement les retours forcés vers la Libye, où la détention et les abus sont la norme". (...)

Ce partenariat est controversé, tant les violations des droits et les violences perpétrées par les autorités libyennes ont été maintes fois documentées par les ONG. (...)