
En 2021, 86 % des Français déclarent rapporter leurs Médicaments Non Utilisés (MNU) en pharmacie selon l’étude barométrique BVA. Dans le cadre d’une prise de conscience écologique en progression, les Français se révèlent être, année après année, davantage impliqués dans le tri de leurs produits et en particulier dans celui du retour des MNU dans les pharmacies. Pourtant, au moins cinq idées reçues demeurent sur le devenir de ces médicaments comme notamment le don des MNU aux organismes humanitaires.
Idée reçue n°1 : Les pharmaciens n’ont pas l’obligation de récupérer les médicaments non utilisés (MNU)
Selon la loi, la récupération des MNU de façon bénévole des pharmaciens est une obligation professionnelle. (...)
Idée reçue n°2 : L’Assurance maladie paye pour la récupération des médicaments en pharmacie
Les entreprises du médicament jouent un rôle primordial en finançant à 100 % l’ensemble du dispositif depuis sa création. (...)
Ce financement se fait par l’intermédiaire de leurs cotisations versées à Cyclamed, calculées en fonction du nombre de boîtes de médicaments à usage humain mises sur le marché et vendues en pharmacie d’officine.
Idée reçue n°3 : Les médicaments non utilisés sont recyclés pour un usage humanitaire
Il s’agit d’une idée reçue bien ancrée, alors que cela fait plus de 12 ans que les médicaments non utilisés ne sont plus destinés à un usage humanitaire ! Les MNU, suivant les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), sont acheminés vers des unités de valorisation énergétique et sont incinérés dans le respect de l’environnement. Depuis le 1er janvier 2009, la redistribution humanitaire des médicaments non utilisés est interdite. (...)
les MNU sont exclusivement et obligatoirement valorisés énergétiquement et permettent de chauffer et d’éclairer des milliers de logements ou établissements publics en France chaque année. La récupération des MNU se fait, de façon sécurisée et dans le circuit professionnel pharmaceutique, dans le cadre de la tournée quotidienne de livraison de médicaments neufs par les grossistes-répartiteurs. Ils récupèrent ainsi dans toutes les pharmacies les cartons Cyclamed pleins.
Idée reçue n°4 : La poubelle d’ordures ménagères, les éviers ou les toilettes sont des alternatives au système de récupération des médicaments par les pharmacies
Il est fondamental de ne pas jeter les médicaments dans les toilettes ou les éviers, ce qui contribuerait à la pollution des sols, des eaux de surface ou souterraines. Nos poubelles peuvent également être souvent fouillées sur la voie publique et un particulier ne sait pas nécessairement ce qu’il advient de ses ordures ménagères : elles risquent d’être déposées dans un centre d’enfouissement pouvant être source de pollution…. (...)
Idée reçue n°5 : On peut rapporter son médicament avec l’emballage et la notice, car le pharmacien fera le tri
L’attitude écoresponsable consiste à rapporter les médicaments périmés ou non utilisés, sans l’emballage en carton et la notice en papier, que le consommateur aura pris soin de jeter dans sa poubelle de déchets recyclables au préalable en respectant bien sûr les consignes de tri en vigueur dans sa commune.
En revanche, s’il reste des comprimés ou des gélules de médicaments dans le blister, il est nécessaire de les laisser dedans et dans ce cas, c’est le tout qui est repris par la pharmacie. Il ne faut pas les déconditionner. (...)
Cyclamed ne récupère pas les produits de parapharmacie, ni les dispositifs médicaux, ni les aiguilles et seringues ou encore les thermomètres et radiographies.