
Je ne m’étais malheureusement pas trompé en voyant derrière les "pères" grimpant sur les grues, des groupes de masculinistes[1].
Ne pouvant plus les infiltrer moi-même, et pour cause, j’ai donc bénéficié de deux complices qui observent, de l’intérieur, ce qui se passe dans la sphère masculiniste française. Il se fait qu’ils nous préparent un coup de force surprise mis en scène pour ce jeudi 21 mars.
Un peu partout en France (à Paris, Amiens, Strasbourg, Thonon, Lyon, Gap, Nantes, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Rennes, Saint-Etienne, Nanterre, Caen...) des masculinistes vont se rassembler (généralement devant les magasins Le Printemps) pour ensuite se lancer dans des actions médiatiques très viriles : escalade de grues et bâtiments en tout genre. A Paris, ils ont prévu de monter sur la Tour Eiffel à 18h pour y étendre une banderole. On devrait parler au conditionnel car cette information maintenant révélée, on peut penser que la police les en empêchera. (...)
Sous la plume des plus inspirés, les femmes deviennent "les truies, les grues, les pouffiasses, les salopes, les connasses", ils parlent de "ministère pouffiassique, des ministresses" et pour dire "la mère" il leur arrive de parler de "l’amère"...
Ils imaginent un complot mondial tenu par des forces occultes ("les réels tenants du pouvoir") comprenant la Maçonnerie et dont les femmes ministres ne seraient évidemment que des marionnettes.
Comme au Québec, ils se considèrent comme des "résistants" face aux "nazis" : "La france est un pays occupé, un souvenir de démocratie... elle est totalement sous emprise mondialiste via la filiale europe. Les structures nationales sont des mascarades jouées par les tenants du pouvoir occulte." (...)
On retrouve dans leurs écrits un salmigondis anti-tout mais où le corps des femmes est la propriété des hommes : "ces enculés continuent durant ce temps a niquer nos meufs en leur vendant des merdes..."
Ces hommes sont-ils dangereux ?
Le masculinisme est une nébuleuse comprenant ceux qui veulent provoquer un débat à coup d’arguments plus que discutables, d’autres sont engagés dans des actions violentes. D’autres enfin travaillent au lobbying auprès des députés et sénateurs pour obtenir une loi imposant la garde partagée des enfants en cas de séparation. Il leur arrive fréquemment aussi de s’opposer entre eux à coups d’insultes qui valent bien celles qu’ils réservent aux femmes. Mais la violence est souvent le point commun de leurs discours, et de leurs gestes... (...)
Espérons que ce 21 mars, la presse prendra ses distances et parlera de leur action avec plus de discernement que la dernière fois.