
Des riverains qui arrivent en nombre pour les faire partir, une police plutôt passive. En septembre dernier, des hommes, des femmes et des enfants Roms avaient été contraints de quitter sur le champ leur campement du 15e arrondissement. Aujourd’hui, trois d’entre eux ont porté plainte.
L’événement avait fait frémir jusqu’au sommet de l’Etat. En septembre dernier, plusieurs familles Roms vivaient - après plusieurs mois d’errance - au pied de la cité déserte ou presque des Créneaux, démolition imminente oblige. Un soir, des dizaines de voisins plus ou moins proches s’étaient invités sur les lieux. L’affrontement ne s’était pas traduit par des coups mais la situation avait paru suffisamment tendue pour que les familles se sentent obligées de quitter leur emplacement illico... sous escorte policière. A peine les bleus partis, les effets laissés sur place étaient incendiés. L’événement était relaté le lendemain en une de La Provence.
Après réflexion, trois de ces Roms, aujourd’hui installés à Fontainieu, ont décidé de ne pas en rester là et de porter plainte. Une démarche suffisamment rare pour être soulignée (...)
La plainte se joint à l’enquête préliminaire finalement ouverte par le procureur Jacques Dallest malgré ses minorations initiales lorsqu’il déclarait : "Il n’y a pas d’éléments de gravité portés à ma connaissance, pas de plainte, pas de victime, pas de garde à vue." Aujourd’hui, personne n’est nommément visé. Preuve d’un certain sentiment d’impunité ou d’une forme d’inconscience, à l’époque, certaines personnes avaient pourtant assumé face caméra leur intervention comme dans ce sujet de BFM TV. (...)