
La Tunisie confirme dans sa constitution le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes. Le Maroc est en passe de mettre un terme à l’indulgence à l’égard des violeurs. Des avancées législatives dans des pays où le chemin de l’égalité réelle reste long.
« Tous les citoyens, hommes et femmes, ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Ils sont égaux devant la loi, sans discrimination d’aucune sorte. » La nouvelle rédaction de l’article 5 de l’avant-projet de la constitution tunisienne, comme le reste du texte suprême, sont débattus depuis le 16 janvier devant l’Assemblée nationale constituante. Un principe d’égalité désormais inscrit noir sur blanc, ce qui n’était pas de cas quelques semaines plus tôt… (...)
En attente de « garanties pour la non-régression et l’avancement des droits des femmes »
Cette victoire ne fait pas oublier aux défenseurs des droits des femmes ce qui reste encore le véritable fléau de la société marocaine : les mariages des mineur(e)s. (...)
La différence entre le texte et les faits se fait également sentir en Tunisie. Alors que la législation tunisienne en matière de droits des femmes, sans équivalent dans le monde arabo-musulman depuis des décennies, permet l’accès au planning familial, à la contraception, reconnaît le divorce et impose le mariage par consentement mutuel, la situation se dégrade depuis la fin du printemps arabe. (...)
A l’issue d’une visite en Tunisie, du 7 au 11 janvier, le « groupe de travail des Nations Unies chargé de la question de la discrimination à l’égard des femmes dans la législation et dans la pratique » appelait les autorités du pays à fournir davantage de « garanties pour la non-régression et l’avancement des droits des femmes en Tunisie ». C’est en juin prochain que ce groupe de travail doit rendre son rapport complet sur la situation dans le pays.