
Des dizaines de jeunes du Mouvement du 20 février, qui revendiquent des réformes politiques au Maroc, se sont rassemblées hier devant le Parlement à Rabat, jour de l’ouverture de la session du printemps, pour demander notamment sa dissolution
Les jeunes du Mouvement du 20 février ont également appelé au boycott de la commission pour la réforme constitutionnelle, mise en place par le roi Mohammed VI et présidée par le juriste Abdeltif Menouni. Plusieurs partis politiques ont déjà présenté à cette commission des propositions pour une « monarchie parlementaire », mais en appelant, pour la plupart, au maintien du statut religieux du monarque. Les jeunes du Mouvement du 20 février devaient être invités le 16 avril par la commission afin qu’ils présentent leurs propositions d’une réforme constitutionnelle. Mais les sections de Casablanca et de Rabat du Mouvement du 20 février ont déjà pris la décision de boycotter la commission.(...)
« Après la section de Rabat, notre section de Casablanca décide à son tour de boycotter cette commission en raison de sa manière de travailler qui est non démocratique », ont déclaré des membres de la section lors d’une conférence de presse animée hier à Casablanca.
Par ailleurs, quelque 2000 diplômés chômeurs marocains ont organisé le même jour dans la matinée un sit-in devant le Parlement pour revendiquer des emplois et le droit aux indemnités de chômage(...)
Les manifestants ont notamment revendiqué leur intégration dans le monde du travail, notamment dans la fonction publique et exigé des garanties de sécurité sociale dans leur recrutement chez le privé, la liberté de manifester et la reconnaissance de leur organisation qui existe depuis 20 ans, la fin de l’exclusion sociale et de la précarité. (...)