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Mariages précoces, déscolarisation, risque de famine… les effets de deux ans de guerre au Yémen
Article mis en ligne le 31 mars 2017
dernière modification le 29 mars 2017

Alors que le conflit entre dans sa troisième année, les agences de l’ONU s’inquiètent de ses conséquences multiples, en particulier sur les enfants.

Les mariages précoces de plus en plus nombreux. C’est l’une des conséquences de deux ans de violente guerre civile au Yémen, selon le dernier rapport de l’Unicef publié mardi 28 mars (ici en anglais). D’après les estimations de l’agence des Nations Unies pour l’enfance, les deux tiers des filles au Yémen sont mariées avant leurs 18 ans, contre la moitié en 2014. Cette année-là, justement, le pays s’apprêtait à interdire les mariages précoces. C’était juste avant qu’éclate la guerre civile qui a pris une dimension régionale depuis mars 2015, et a conduit le pays le plus pauvre du Moyen-Orient au bord de la « catastrophe » humanitaire, selon l’ONU.

« Les parents marient leurs filles pour ne plus avoir à payer pour les élever, ou parce qu’ils croient que la famille du mari les protégera mieux. Les familles cherchent aussi la dot pour soulager la misère liée au conflit », note l’Unicef.

De son côté l’agence des Nations Unies pour les populations, l’UNFPA, alertait le 23 mars sur d’autres risques que la guerre civile fait peser sur les femmes et les filles. Les violences à leur encontre ont augmenté de 63% ; en 2016, elles sont 10 000 à avoir subi des violences en raison de leur sexe. (...)

Et, dans un pays qui possède déjà l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde, le manque de nourriture met en danger la vie de plus de 300 000 femmes enceintes, précise de son côté l’UNFPA.

Par ailleurs ces deux dernières années, selon l’Unicef, 350 000 enfants de plus ont été privés d’école, ce qui porte le nombre total d’enfants déscolarisés à 2 millions. Entre 2015 et 2016 les attaques sur les écoles ont quadruplé, passant de 50 à 212. (...)