
Le Parlement européen a condamné jeudi 14 février la répression des manifestations pacifiques par la violence et a appelé les États à ne pas recourir à une force « disproportionnée » contre ceux qui protestent, sans pour autant mentionner en particulier la France ni aucun autre pays. La résolution a été adoptée par 438 voix contre 78 et 87 abstentions.
Un débat sur le droit à manifester pacifiquement lundi suivi du vote d’une résolution avaient été inscrits à l’ordre du jour de la session de février à l’initiative des partis de gauche français, qui souhaitaient réagir au nombre important de blessés comptabilisés durant trois mois de manifestations des Gilets jaunes. La délégation socialiste française au Parlement européen a donné un bilan (hors accidents aux ronds-points) d’un mort et de 1.700 blessés, dont 94 graves et 13 personnes ayant perdu un œil.
Faute d’un consensus avec la droite et les libéraux, la résolution finalement votée ne cite aucun pays — la Pologne, l’Espagne et la Roumanie étaient aussi visées — mais « condamne le recours à des interventions violentes et disproportionnées par les autorités publiques lors de protestations et de manifestations pacifiques ». (...)