
Ce 10 décembre, Journée des Nations Unies pour les droits de l’Homme, une femme engagée a encore été assassinée en Afghanistan. Dans ce pays, comme au Pakistan voisin, des femmes et jeunes filles continuent de payer le prix de leur insoumission.
Nadia Sediqqi a été tuée par balles, lundi 10 décembre, en se rendant à son bureau dans la province de Laghman, à 150 km à l’est de Kaboul. Cette haute fonctionnaire afghane était la responsable des droits des femmes de la province. Elle avait succédé à Hanifa Safi, tuée en juillet dernier dans un attentat à la bombe. Au début du mois, la Commission afghane indépendante des Droits de l’Homme s’inquiétait d’une « violence accrue à l’encontre des femmes » dans le pays.
Le 1er décembre c’est une écolière, Anissa, qui était tué par balles dans la vallée de la Kapisa. (...)
une autre jeune femme « morte sans un bruit », de l’autre côté de la frontière, au Pakistan : Farida Afridi, 25 ans, co-fondatrice de l’ONG Sawera qui oeuvre pour les femmes de la zone tribale de l’Agence de Khyber, assassinée le 4 juillet dernier à Peshawar.
Mais ce 10 décembre c’est une survivante, Malala Yousafzai, qui est encore à l’honneur, lors d’une matinée consacrée au « droit des filles à l’éducation », au siège de l’Unesco à Paris. (...)
A cette occasion également le père de Malala a été nommé envoyé spécial de l’ONU pour l’éducation des filles. (...)