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Main basse sur les cotisations sociales des sans-papiers
Par Loudo S. (2 avril 2010)
Article mis en ligne le 17 avril 2010
dernière modification le 16 avril 2010

Associations et sans-papiers ont occupé, mardi 30 mars, les locaux d’une agence de Pôle emploi à Paris. Ils dénoncent le préjudice économique que rencontrent les sans-papiers. Alors que l’État prélève des cotisations sur leurs revenus – près de 2 milliards d’euros –, les travailleurs, faute d’un titre de séjour régulier, ne peuvent accéder aux prestations correspondantes. Une situation qu’ils qualifient de « racket ».

... « On va partout où les sans-papiers cotisent en pure perte », déclare Jean-Claude Amara de Droits Devant !!...

...La grande majorité des travailleurs sans-papiers ont un emploi déclaré par le biais d’une fausse carte ou de celle d’un proche. Ils cotisent comme n’importe quel salarié à l’ensemble des caisses de l’État (sécurité sociale, assurance-retraite, chômage...). Sauf qu’ils ne bénéficient pas des droits correspondants, notamment des indemnités durant les périodes de non-emploi. Les organisateurs de la campagne évaluent l’encaissement de l’État à près de 2 milliards d’euros par an. Pour eux, la situation est d’autant plus scandaleuse lorsque le salarié migrant se retrouve expulsé à Bamako, Nouakchott, Dakar, sans aucune ressource, après avoir cotisé durant des années....

...Lancée il y a plus d’un an, en parallèle des mouvements de grève des travailleurs sans papiers, la « campagne Racket » ne compte au départ que quelques militants. Elle réunit aujourd’hui plus de quarante associations, partis politiques et syndicats. Après une tournée des consulats des pays d’origine de ces immigrés sans-papiers, des actions ont été menées à la Caisse nationale de l’assurance retraite (CNAV), à l’URSSAF et dans des centres des impôts. La campagne veut interpeller l’opinion publique sur « l’hypocrisie et l’injustice » dont fait preuve le gouvernement à l’égard des travailleurs sans-papiers. Des travailleurs intégrés au système de production-consommation et qui participent à l’économie du pays. Pour mettre fin à cette aberration, les signataires réclament à l’État la « régularisation globale dans l’égalité des droits de toutes et de tous ».