
Dans son nouvel ouvrage, le chercheur en sciences politiques Édouard Morena décrit l’émergence d’une conscience de classe climatique chez les élites économiques. Selon lui, les ultrariches sont devenus des acteurs clés du débat climatique pour mieux promouvoir le capitalisme vert, et garantir leurs intérêts financiers.
Dans son livre à paraître le 9 février à La Découverte, le chercheur en sciences politiques Édouard Morena décrypte la manière dont les ultrariches sont devenus, depuis le début des années 2000, des acteurs influents des politiques climatiques.
Comme l’écrit l’auteur de l’ouvrage, cette élite climatique, incarnée autant par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, que par la star Leonardo DiCaprio, fait la promotion acharnée « du capitalisme vert, un projet politique taillé sur mesure et qui garantit [ses] intérêts de classe dans un monde en surchauffe ». (...)
Édouard Morena dévoile comment les ultrariches ont structuré des réseaux de fondations philanthropiques, d’ONG et de cabinets de conseil qui ont imposé l’idée que les entreprises et les investisseurs privés étaient les seuls tenants légitimes de la transition face au chaos climatique. Un projet qui a pour but de perpétuer un capitalisme en crise et de taire toute idée d’une transition écologique socialement juste. (...)