
Le projet de production d’électricité photovoltaïque initié par la SCTL a été officiellement lancé le 3 avril avec la constitution d’une structure dédiée aux énergies renouvelables.
Depuis longtemps on en parlait, mais les velléités de production d’énergie sur le territoire géré par la Société Civile des Terres du Larzac butaient sur des obstacles règlementaires : un fermier n’a pas le droit de mener un tel projet, qui est du ressort du propriétaire, et la SCTL n’est pas habilitée à exercer une activité dite commerciale. Mais il y a un an, des fermiers d’Egalière, puis de la Salvetat, ayant des toits bien exposés à restaurer, ont poussé à faire bouger ces obstacles. La création d’une nouvelle structure s’est imposée, mise sur pied par une petite équipe et surtout grâce au travail des secrétaires de la SCTL, Ghislaine Ricez et Emmanuelle Galtier.
Très vite, la société C2A, avec Guy Degreef et Jean-Michel Mouysset, s’est intéressée au projet, ainsi qu’Enercoop et Energie partagée (voir encadré). Après recensement, dix-sept toits ont été retenus pour recevoir chacun 60 m² de panneaux pour une puissance de 9 KW. Par ailleurs, Bois du Larzac, qui émane aussi de la SCTL, a besoin d’un hangar de stockage pour ses plaquettes forestières : son toisas 150t est intégré au projet, pour une production de 120 KW. Il est possible que d’autres toitures soient équipées à l’avenir, voire que d’autres moyens de production soient mis en œuvre, les statuts de Lum del Larzac ne bornant pas son activité au photovoltaïque mais mentionnant plus globalement les énergies renouvelables.
Pourquoi une SAS (Société par Actions Simplifiée) ? Après consultation de juristes et études d’autres éventualités, il est apparu que ce serait la structure la plus adaptée à la situation, par la souplesse des statuts, par la non-limitation du nombre d’actionnaires, et par le fait que le pouvoir décisionnel n’est pas indexé sur le montant du capital. (...)
L’investissement est important – 618.000 euros – et sera couvert en majeure partie par un emprunt sur quinze ans avec des annuités de 44.000 euros. Mais pour le départ, le projet a besoin de rassembler le maximum de participation : voir et remplir le bulletin ci-dessous ! Il ne s’agit pas de dons mais de placements militants. (...)
Après la gestion foncière et plus récemment la mise en place d’une filière bois-énergie, c’est donc une nouvelle aventure collective qui commence sur le Larzac, en cohérence avec les combats menés sur ce plateau où l’on s’applique à « penser global et agir local ». En rejoignant Lum del Larzac, vous participerez modestement mais surement à un projet qui contribue à une véritable transition énergétique visant la sortie du nucléaire, la préservation du climat, et la réappropriation par les citoyens des moyens de production d’énergie. (...)
Les partenaires de Lum del Larzac
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