
En quelques lignes, bilan d’une nouvelle journée désastreuse pour les
Roms de la métropole (et pour la République).
Le campement des 4 Cantons (parking P4) a été démantelé à partir de 7 h 30. Toutes les caravanes emportées on ne sait où (sauf celles qui
roulaient, escortées par des motards... "vers l’autoroute de Paris",
sans plus de précision)
Aucun travailleur social présent, aucune possibilité de dialogue avec
les CRS, aucune information donnée aux militants.
Et quand l’opération
s’est achevée (vers 11 h), plus d’une centaine de Roms, dont de très
nombreux enfants, des bébés, des femmes enceintes, des malades, se sont retrouvés livrés à eux-mêmes sous la station de métro 4 cantons, sans
toit ni aucun moyen de transport.Juste quelques caddies avec des habits
et de la nourriture.
Il a fallu que Arthur trouve à manger et que les
étudiants de SUD imaginent une solution. Toujours sans avoir la moindre
réponse de la Préfecture, de la Ville, des associations de travail
social..
Vers 18 h enfin, la centaine de "réfugiés" a pris le métro,
accompagnés par quelques bénévoles, direction : la bourse du travail.
A l’heure où j’écris, on cherche encore des tentes (des dons ou des achats, sur budget EELV). Les responsables de la Bourse du Travail
(Vladimir Nieddu) excluent toute installation durable (on les
comprend). Les étudiants sont dépassés par les événements. Il faut
faire des sandwiches, il faut organiser les couchages... Il y a très
peu de bénévoles présents. S’il y a assez de tentes pour tout le monde,
si elles sont plantées, les réfugiés du P4 passeront une nuit sur
place.
Mais le problème sera entier demain matin.
Les pouvoirs publics ont choisi délibérément de faire comme si ces
gens, hommes, femmes, enfants, n’existaient pas !