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Ouest-France
Les terres agricoles de plus en plus hors de prix
Article mis en ligne le 2 juin 2012
dernière modification le 31 mai 2012

La hausse indéniable du prix des terres agricoles cache des évolutions inquiétantes. L’opacité du marché pourrait menacer le modèle familial français et rendre plus difficile encore l’installation, en particulier de ceux qui ne viennent pas du monde agricole. C’est la crainte de la Fédération nationale des Safer (FNSafer) qui a présenté, hier, le bilan annuel du marché foncier rural.

En effet, la structure des exploitations françaises a changé. Gaec et EARL se développent, à mesure que le nombre d’exploitants baisse. Avec les groupements fonciers et les SCI agricoles, ces formes sociétaires sont de plus en plus présentes sur le marché du foncier agricole. En 2011, elles représentaient 10 % du marché, en surfaces et 20 % en valeur.

(...) Les terres libres passent moins souvent sur le marché et ne peuvent être réservées par la Safer pour des installations. Le phénomène était connu notamment en viticulture, et pour l’élevage de porc ou de volaille. Il semble désormais s’élargir aux productions végétales et laitières. Cette tendance traduit, selon la FNSafer, le passage d’une agriculture familiale à une agriculture de capitaux.

Autre point marquant : pour la première fois en 2011, les terres agricoles échangées étaient, en surfaces, majoritairement des biens déjà loués et non des terres libres. D’où la difficulté pour les jeunes agriculteurs à trouver du foncier pour s’installer.

À cela s’ajoute le fait que le foncier rural reste soumis à de fortes pressions, dont celle de l’urbanisation (...)

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