
On trouve de tout dans les rivières de France, même des molécules issues de produits agricoles interdits à la vente depuis plusieurs années, comme la simazine, l’atrazine ou encore la terbuthylazine. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’agence de l’eau du bassin Rhône-Méditerranée et Corse. Réalisée à partir de 3 millions d’analyses accomplies en un an, cette étude a été publiée au début du mois de décembre. Elle s’alarme de la présence dans 60 % des rivières et 45 % des nappes phréatiques de six pesticides interdits d’usage depuis huit ans. Il semblerait donc que certains agriculteurs finissent d’écouler les stocks de produits achetés avant leur interdiction. D’autres en feraient carrément venir clandestinement de l’étranger.
Notons aussi, dans les conclusions du rapport, la présence massive dans les eaux souterraines du glyphosate, substance active du Round-up. Commercialisé par Monsanto, cet herbicide est utilisé en zones agricoles sur toutes les cultures mais aussi par les collectivités et les particuliers.
(...) Les traitements conventionnels de l’eau qui circule dans le réseau public ne permettent pas d’éliminer la totalité des polluants chimiques. C’est donc une source probable de contamination. (...)