
Les politiques de développement durable ont encore beaucoup à faire pour mettre fin à tous les comportements aberrants des êtres humains. D’une manière générale, le gaspillage touche de nombreux secteurs de l’existence, dont l’alimentation. Mais l’industrie textile est elle aussi concernée par un véritable gâchis. Heureusement, la France s’apprête à interdire aux marques de vêtements… de jeter leurs invendus !
On parle de neuf kilogrammes de textile jetés pour un habitant par an. Ce chiffre rapporté à la population française a de quoi faire pâlir de honte… C’est un gâchis innommable. Cette habitude scandaleuse est soigneusement cachée au grand public par les marques, et assez peu relayée par certains grands médias qui accueillent les annonces publicitaires de ces dernières. Ce sont surtout les réseaux sociaux qui, ces dernières années, ont déclenché des scandales par la publication de photographies ou vidéos. On se souviendra notamment des cas Celio et H&M… Les habits jetés sont auparavant lacérés et déchirés pour ne pas être récupérés dans les poubelles par les passants, y compris par temps de grand froid. D’autres fois, ils sont tout bonnement brûlés. Ça de quoi choquer !
Les mesures annoncées
Une mesure concernant le gaspillage textile se trouve dans la feuille de route présentée le lundi 23 avril dernier sur l’économie circulaire par le Premier ministre. Édouard Philippe accède donc à une demande d’Emmaüs – entre autres organisations – avec pour objectif de la mettre en pratique en 2019 au plus tard. (...)
Pour le textile en général, en comptant les chaussures et différents types de linge, ce sont 600 000 tonnes par an qui sont gaspillées. Un tiers est déjà recyclé ou réutilisé par des associations ou organismes divers, ce qui reste trop peu. Le travail à fournir est donc énorme, et le gouvernement devra prendre des mesures adaptées pour mettre fin à tout cela. En plus, la mode demeure dans le monde entier la deuxième industrie qui pollue le plus… Un simple fait qui peut suffire à nous encourager à changer nos habitudes de consommation.