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Les livres de nouveau acceptés dans les prisons britanniques
Article mis en ligne le 9 décembre 2014
dernière modification le 8 décembre 2014

En choisissant d’interdire aux prisonniers le droit de recevoir des livres, sous prétexte de lutter contre des livraisons de drogue ou d’armes, le gouvernement britannique s’était attiré les foudres de toutes parts. Mais la justice du Royaume-Uni vient de trancher, infligeant une cinglante défaite au secrétaire d’État à la Justice Chris Grayling. Le juge Collins a fait mal.

« Je ne vois aucune bonne raison, à la lumière de l’importance que les livres ont pour les prisonniers de limiter au-delà de ce qui est requis [...] la fréquence d’envoi des colis », assure le juge. Mais surtout, il a considéré que les services d’accès aux livres dans les bibliothèques n’étaient pas suffisant.

Depuis le début de l’année, Grayling se bat en effet pour limiter drastiquement les expéditions de livres aux prisonniers. Nick Clegg, vice-premier ministre avait fait valoir que l’interdiction d’envoyer des livres aux détenus « serait ridicule et scandaleuse ». Il était alors allé contre le secrétaire d’État, alimentant le vif débat qui avait cours au Royaume-Uni, pourtant soutenu. (...)

Ce 5 décembre, la décision du juge est venue conclure les échanges. Frances Crook, directrice de la campagne Howard League for Penal Reform, qui mililte pour l’accès des prisonniers aux livres, a immédiatement salué cet arrêt, qui ntervient juste avant Noël. Elle apprécie que « le bon sens ait prévalu, à cette époque de l’année, où, durant trois semaines, les prisons seront pratiquement isolées. Durant ce moment, recevoir un livre d’un être cher pourrait littéralement sauver une vie ».

Et d’inviter désormais le ministère de la Justice à se décontracter sur l’interdiction des envois de colis. « Cela soulagerait la détresse dans les prisons, dans un moment où elles sont en crise », ajoute-t-elle. Il ne reste qu’à espérer que le gouvernement britannique ne perdra ni de temps ni d’argent public, pour combattre cette décision devant les tribunaux. « Les ministres devraient mettre en œuvre cette décision immédiatement afin que les détenus puissent obtenir des livres à Noël. »
(...)