
« Mises en cause dans la flambée des prix, les grandes firmes de l’agrobusiness ont poursuivi leur expansion à l’échelle de la planète, imposant leurs modes de production standardisés, socialement excluants et écologiquement destructeurs ».
(...) Laurent Delcourt souligne « les impasses sociales, environnementales et climatiques du modèle productiviste et libre-échangiste », les avantages des pratiques agro-écologiques. Il aborde, entre autres, les effets des monocultures industrielles, le complexe du soja, le secteur de l’huile de palme, les cultures de rente, la question de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les stratégies de désengagement de l’action publique, les conceptions étroites de ce qu’est l’agriculture, les processus de capture, les politiques prônées par les institutions internationales, le lobbying et « la coproduction des politiques publiques », l’instrumentalisation de l’enjeu alimentaire, la production à tout prix (...)
L’auteur insiste sur les (contre)réformes, « Réforme de la législation pour renforcer la sécurité des investissements fonciers et la protection de la propriété intellectuelle sur les brevets, mise en œuvre de politiques incitatives et attractives, baisse des tarifs douaniers et des taxes à l’exportation, possibilités pour les investisseurs de rapatrier sans frais leurs bénéfices, poursuite des processus d’intégration régionale… », le green washing (« En verdissant leurs pratiques, elle constitue un formidable outil de pénétration et de diffusion de leur modèle ») et le « populisme entrepreneurial », la soi-disant agriculture climat-intelligente, la continuité « Au lieu d’encourager les pays les plus pauvres à mettre en œuvre des politiques de souveraineté alimentaire adaptées aux contextes locaux, capables à la fois de garantir au plus grand nombre l’accès à une nourriture adéquate et de réduire la vulnérabilité des populations à la volatilité du prix des matières premières sur les marchés internationaux », les intérêts des grandes firmes, les partenariats privé-public, les accaparements… (...)