Ce dimanche 30 novembre, un rassemblement était organisé à Écleux (Jura) en soutien aux éleveurs impactés par la dermatose nodulaire contagieuse. Le lendemain de la découverte d’un nouveau foyer dans le Doubs, beaucoup sont encore affectés par le contexte sanitaire coercitif pour le secteur de l’élevage.
Les agriculteurs attendent pour se reconstruire
Entre les stands, certains peinent encore à retrouver le sourire après ces épisodes successifs de contamination. Patrice Maillard par exemple, fait partie des éleveurs d’Écleux qui ont tout perdu ou presque après le passage de la dermatose nodulaire. Sur son exploitation, 90 vaches ont été tuées. Il ne lui en reste que 53. Mais pour reconstruire son cheptel, il faudra (encore) attendre. (...)
"Tout le village d’Écleux s’est mobilisé pour me soutenir, les villages alentour aussi, on a vu des panneaux partout", reconnaît-il. "Il y a beaucoup de gens qui m’ont appelé pour me soutenir. Cela fait quand même chaud au cœur d’être soutenu par tout un village et par des copains face à un évènement comme cela." (...)
Pour Émile Rouiller aussi la solidarité est essentielle. Son exploitation avait été la première touchée par la dermatose dans le secteur. 70 vaches et 30 veaux avaient été euthanasiés chez lui. "C’est une continuité, depuis le premier jour où il y a eu un cas, il y a eu tout de suite un énorme élan de solidarité à Écleux", affirme-t-il. "Je les en remercie beaucoup. Tout le monde est venu nous soutenir."
« Cela fait vraiment mal, il y a des bêtes qu’on a vu naître. Il y a des veaux à qui on donne du lait le matin et on sait qu’ils seront euthanasiés l’après-midi. C’est glauque. »
Émile Rouiller, éleveur touché par la dermatose nodulaire contagieuse (...)