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Pour une société au service de l’ humain
Les impératifs du bien commun sous gouverne de l’Etat
Oscar Fortin, mardi 12 octobre 2010
Article mis en ligne le 18 octobre 2010
dernière modification le 17 octobre 2010

...Le débat auquel donne lieu l’exploitation et la mise en valeur du gaz de schiste nous oblige, comme société, à poser de nouveau la question des droits inaliénables de la société sur ses richesses naturelles tout comme ceux de l’État d’en encadrer l’exploitation de manière à ce que soient respectés les droits des propriétaires terriens, l’environnement et que les rendements servent prioritairement au développement du Bien commun de l’ensemble de la population.

(...) Cette responsabilité ne peut être transférée au privé.
D’ailleurs ce dernier a une toute autre priorité : celle d’assurer les meilleurs rendements pour ses actionnaires.

Le premier veille au grain pour que la société en soit la première bénéficiaire, le second, pour que ses actionnaires en retirent les plus grands bénéfices. (...)

Le véritable problème du rapport de l’État avec le Privé ne vient pas du secteur privé aux mille visages, de ces entrepreneurs qui recoupent tous les métiers et toutes les professions, mais de celui qui est devenu un véritable monopole et dont les ressources lui permettent d’agir comme il l’entend au niveau des prix, des approvisionnements et de la distribution des biens et des services sur lesquels il a plein contrôle. Il parvient souvent à s’infiltrer dans les institutions politiques et à en contrôler des pans entiers. Une sorte d’état dans l’État qui ne répond plus à une démocratie mais à des impératifs corporatifs. Ce dernier type d’entreprises s’impose comme une véritable dictature sur les plans politique, économique et social. Pour de nombreux monopoles le Bien commun se ramène au bien de leurs intérêts corporatifs. (...)

Tout récemment, le gouvernement d’Hugo Chavez est intervenu, entre autres, dans le secteur de l’alimentation en nationalisant une de ces entreprises qui avait le contrôle de l’approvisionnement et de la distribution des aliments. Elle pouvait créer à volonté la rareté des produits, augmenter les prix au-delà du normal et s’associer aux initiatives de gouvernements étrangers pour créer le chaos et renverser, bien que légitimement élu, le gouvernement en place. Après plusieurs avertissements, le gouvernement a pris la décision d’en prendre le contrôle et de permettre ainsi au peuple d’avoir accès en quantité suffisante aux produits alimentaires et à un prix beaucoup plus bas. (...)

Cette mise au pas des monopoles et des multinationales ne peut se faire qu’avec des gouvernants qui se refusent aux attraits de la corruption sous toutes ses formes. Leur engagement au service du bien commun de leurs commettants doit être sans faille.(...)