
Cela s’explique notamment parce que leurs secteurs habituels – bureaux, hôtels, commerces – perdent leur intérêt financier.
Les fonds d’investissements commencent à s’intéresser de près à l’immobilier résidentiel à l’heure où bureaux, commerces et hôtellerie, leurs cibles jusqu’ici favorites, perdent leur intérêt financier. Le télétravail freine la demande de bureaux, qui a chuté de 30 % en 2020, le commerce en ligne vide les boutiques, le tourisme urbain est à l’arrêt… Il reste alors les entrepôts, les locaux logistiques, l’immobilier de santé (les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes par exemple) et le logement.
Fin juillet, le numéro un mondial des fonds d’investissement, BlackRock, a annoncé l’achat d’un immeuble en construction de trente-neuf appartements familiaux de standing à Clichy (Hauts-de-Seine), à louer « au prix de marché », autrement dit au prix fort. Cette acquisition de 20 millions d’euros – une tête d’épingle comparée aux 27,3 milliards d’euros d’actifs que la société gère en France – traduit cet intérêt récent. (...)
Achat par immeubles entiers (...)
Les américains Invesco et Hines, AEW – qui a lancé, en France, en 2017, son fonds Residys, doté de 600 millions d’euros –, le suédois Akelius ou le canadien Ivanhoé Cambridge (filiale immobilière de la Caisse des dépôts du Québec) se ruent aussi vers le logement, secteur que tous jugeaient, jusqu’ici, trop peu rentable et entravé, en France notamment, d’une encombrante protection des locataires menaçant leurs bénéfices… (...)