Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Ouest-France
Les expulsions de camps de Roms reprennent, les associations s’inquiètent
Article mis en ligne le 3 août 2020

Le collectif rassemblant une trentaine d’organisations d’aide aux plus démunis a écrit au gouvernement pour dénoncer le sort des personnes expulsées cet été, « dans un contexte sanitairPlus de 400 personnes vivant dans des bidonvilles ont été expulsées en juillet et presque 2 000 personnes, principalement des Roms, risquent de l’être en août, s’alarment plusieurs associations, inquiètes d’une "rupture dans leur accès aux soins", alors que l’épidémie de Covid-19 n’est pas terminée.

Dans une lettre adressée jeudi 30 juillet aux ministres du Logement, de l’Intérieur et de la Santé, le Collectif des associations unies (CAU), qui rassemble une trentaine d’organisations d’aide aux plus démunis, s’inquiète des conséquences de la reprise des expulsions de camps de Roms, qui risque "de provoquer une rupture dans leur accès aux soins dans un contexte sanitaire déjà très anxiogène".e déjà très anxiogène ».

(...) Ces chiffres émanent du collectif Romeurope, a précisé Florent Guéguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS).

« Des expulsions sans solution de relogement »

"Nous ne sommes pas opposés aux évacuations, on ne défend pas la vie en bidonville", a-t-il expliqué. "Mais là, on parle d’expulsions sans solution d’hébergement ou de relogement, ou alors avec une proposition pour rester à peine quelques jours à l’hôtel. Dans ce cas, les familles n’acceptent pas, se réinstallent ailleurs et tout le travail associatif qui avait été fait en matière d’accès aux droits et aux soins est à recommencer."

"C’est encore plus dangereux que le travail de suivi sanitaire soit cassé en pleine période du Covid et avec un possible rebond de l’épidémie cet été", a-t-il estimé.

"Les associations ne comprennent pourquoi ces populations ne sont pas couvertes par les instructions données par le ministère du Logement début juillet […], car les personnes en bidonvilles sont des SDF comme les autres", a résumé Florent Guéguen.

Malgré la fin de la trêve hivernale, le gouvernement s’est engagé à laisser disponibles les milliers de places d’hébergement supplémentaires ouvertes aux sans-abri pendant la crise sanitaire, si aucune alternative de logement ou d’hébergement ne peut être proposée.

Sollicité vendredi matin, le ministère du Logement n’avait pas encore répondu. (...)