Trois familles avec des enfants ont été enfermées en trois semaines au centre de rétention de Saint-Jacques-de-La-Lande. Une situation qui révolte les militants associatifs, réunis cet après-midi pour soutenir une famille bengalie menacée d’expulsion.
Les militants associatifs jurent que les placements en rétention de familles se répètent chaque été. Pour Carole Bohanne, militante à RESF : "Le gouvernement profite que les militants soient moins mobilisés durant les vacances pour mettre en place sa politique du chiffre. Les familles avec enfants scolarisés, comme les Chowdhury, sont particulièrement visées durant cette période car cela permet d’éviter les mobilisations massives dans les écoles." (...)
Mathilde Mariette, de la Cimade, association qui tient une permanence au Cra, juge que "l’enfermement est inacceptable au niveau psychologique pour un enfant. Dans un centre de rétention, il est encadré par des policiers. Ce n’est pas le lieu d’un développement normal d’un enfant en bas âge". Devant le juge des libertés, le conseil qui représentait la préfecture a pourtant jugé que la "rétention n’est pas la prison, et que cette situation ne relève donc pas d’un traitement inhumain".
Un rassemblement d’une cinquantaine de militants, selon un membre de la Cimade, a également été organisé à l’initiative de RESF, du Mrap et de la Cimade, ce jeudi à 18 h 30, devant le Centre de rétention de Saint-Jacques, pour demander l’arrêt des placements d’enfants en rétention. (...) Wikio