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Les équipes cimade_mayotte sont toujours empêchées d’accéder à leur local. Aucune intervention des autorités.
/La cimade
Article mis en ligne le 14 février 2022

31 janvier 2022

Le 13 décembre dernier, La Cimade à Mayotte célébrait la victoire d’une dizaine de requérant∙e∙s menacé∙e∙s d’expulsion de leur habitat qui étaient parvenu∙e∙s à faire suspendre un arrêté préfectoral. Le même jour, des personnes se revendiquant du Comité de Défense des Intérêts de Mayotte (CODIM) organisaient une manifestation sauvage devant nos locaux, contraignant bénévoles et salariées à se retrancher à l’intérieur.

Depuis lors, nos locaux sont inaccessibles – chaque jour, des personnes campent devant, menaçant toute personne qui s’y présente, y compris des personnes étrangères en quête d’informations.

Une poignée de manifestant∙e∙s qui, au mépris de nos engagements, de nos valeurs, de notre fonctionnement, nous accusent d’être responsables de l’insécurité et de la pauvreté à Mayotte, oubliant les carences des services publics que notre association dénonce pourtant depuis de nombreuses années ; et alimentant les fantasmes rendant les étrangers responsables d’injustices et d’inégalités sociales qui en réalité ne se résoudront pas par la haine et les divisions mais par davantage de solidarité.

A deux reprises, les bénévoles ont tenté de réinvestir nos locaux. A deux reprises ils en ont été empêché∙e∙s, insulté∙e∙s et accusé∙e∙s d’être complices de trafic d’êtres humains dans l’archipel des Comores. Des accusations sans aucun fondement et, n’en déplaisent aux politicien∙ne∙s qui les reprennent dans leurs communications, sont le fruit des fantasmes véhiculés par les sphères d’extrême droite.

La Cimade a porté plainte contre X, pour diffamations publiques et menaces envers les biens et membres de notre association.

Les autorités publiques, par la voix du préfet de Mayotte, se refusent à intervenir, considérant que le risque de trouble engendré par une intervention pour disperser la manifestation serait supérieur aux troubles constatés sur place (...)