
Sur les pavés qui tapissent le parvis de la préfecture, les familles arrivent une à une, encadrées par les bénévoles de la Cimade et du réseau éducation sans frontières. « ça s’est fait du jour au lendemain, résume un militant. On s’est organisés dans l’urgence. »
L’urgence est venue frapper aux portes de ces organisations par la main de ces trois familles, deux tchétchènes et une albanaise, arrivées pour deux d’entre elles en Bigorre en début de semaine (la troisième, après un long périple en Europe, avait accosté à Tarbes début août). Quatorze personnes, dont sept enfants, venus en France réclamer l’asile politique. « Ce n’est pas de l’immigration économique, nuance Laurent Rougé de RESF. Ces gens-là ont fait état de pression, de persécutions. Ils sont issus de minorités dans leurs pays d’origine aujourd’hui instables. » (...)
" (...) malgré nos mails et nos coups de fil auprès de la DDCSPP (ancienne DDASS) et de la préfecture, aucune solution n’a été trouvée, explique la responsable de la Cimade. Les familles ont dû s’installer dans un logement militant. »
« Du jamais vu »
Hier, les associations ont donc dressé un campement symbolique aux portes de la préfecture. « Depuis trois ans, c’est du jamais vu. (...)
La mobilisation d’hier aura permis aux associations d’obtenir gain de cause. À 18 h 30, les trois familles étaient relogées à l’hôtel L’Européen, à proximité de la gare. Parenthèse heureuse dans un quotidien d’errance.