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Basta !
Les damnés du pétrole
Article mis en ligne le 4 novembre 2011

Le conflit a débuté le 20 juin, quand les 1 100 travailleurs d’un sous-traitant de la compagnie espagnole Cepcolsa, gérante du système d’oléoducs, cessent le travail. Réponse de l’entreprise : elle rompt son contrat avec le sous-traitant et refuse tout dialogue avec le syndicat USO, puisque les employés ne sont pas les siens… Mais la contestation s’étend, et le 18 juillet, 12 000 travailleurs des sites d’exploitation stoppent l’activité et se déclarent en assemblée permanente. Le 3 août, des négociations sont ouvertes entre l’USO et les gouvernements national et départemental, mais en l’absence des multinationales Pacific Rubiales et de Cepcolsa, qui nient toute légitimité à l’USO. (...)

La multinationale « renouvelle » son personnel pour étouffer la contestation (...)

Le système s’appuie sur des entreprises sous-traitantes qui délèguent elles-mêmes une partie du travail. Un modèle couramment utilisé en Colombie, qui permet aux grandes entreprises de se dédouaner de toute responsabilité. Et garantit une pression interdisant toute contestation de la part des salariés. (...)

La violence contre le syndicalisme colombien atteint des records mondiaux. En 2010, sur 90 assassinats de syndicalistes dans le monde, 49 ont eu lieu en Colombie [3]. (...)

Les sous-sols colombiens, très riches, continuent d’attirer de nombreuses multinationales. En 2009, 80 % de l’investissement direct étranger était destiné à l’extraction minière – charbon, or, nickel – ou pétrolière. Dans les années à venir, la pauvreté des populations locales risque de continuer à côtoyer des installations ultramodernes où le droit du travail est bafoué au quotidien.
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