
C’est la dernière ligne droite. Alors que le premier vol de migrants depuis le Royaume-Uni vers le Rwanda doit avoir lieu mardi 14 juin, les associations britanniques saisissent encore la justice pour tenter d’empêcher ce premier décollage. Parmi les requérants figure notamment le puissant syndicat de la fonction publique PCS, qui compte dans ses membres des agents des douanes censés mettre en œuvre les expulsions.
C’est une course juridique effrénée. Alors que le premier vol de migrants depuis le Royaume-Uni vers le Rwanda doit avoir lieu demain, les associations et ONG britanniques jettent leurs forces dans de multiples recours pour empêcher le décollage.
Quatre jours après l’échec d’un premier recours, les associations Care4Calais et Detention Action, sont partis en appel, entendu ce lundi. James Nichol, avocat et administrateur de l’association Care4Calais, a dénoncé une politique "brutale" visant "des gens qui viennent de pays déchirés par la guerre" et "sont déjà traumatisés".
"Onze personnes ont encore des billets pour un vol direct pour demain. Il s’agit notamment de quatre Iraniens, deux Irakiens, deux Albanais et un Syrien", a tweeté ce lundi matin Care4Calais.
"Situation épouvantable"
Parmi les requérants figure aussi le syndicat de la fonction publique PCS, qui compte dans ses membres des agents des douanes censés mettre en œuvre les expulsions. (...)
Les plus grandes institutions s’opposent à ce projet. (...)
Le prince Charles, héritier du trône, a lui aussi exprimé son désaccord – une déclaration qui a fait des remous. (...)
Tentatives de suicide
Vendredi 10 juin, 23 ONG ont également appelé les dirigeants du Commonwealth à faire pression sur le Rwanda pour que le pays libère des dissidents emprisonnés et permette une plus grande liberté d’expression.
Les associations britanniques s’alarment aussi de plusieurs tentatives de suicide chez des migrants qui pourraient être envoyés dans le pays africain. (...)