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Les adolescents et le monde
Article mis en ligne le 22 mai 2017
dernière modification le 19 mai 2017

Notre monde se rétrécit malgré les moyens de communication qui devraient permettre de se parler, de voyager, d’échanger, d’apprendre les uns des autres, plus facilement. On évoque plus volontiers le djihadisme, le nihilisme, la violence, les bouleversements de la mondialisation que l’engagement, les valeurs, l’envie d’ailleurs. Dans ce monde quelle place pour notre jeunesse, pour nos enfants ? Quelles promesses faire à ceux qui naissent aujourd’hui et à ceux adolescents qui, pour devenir adultes, ont besoin de désirer le monde et de vouloir le changer. Comment permettre à nos enfants de faire leur propre récit ?

Le monde dans lequel nous avons grandi n’était ni plus, ni moins beau que celui dans lequel nous vivons actuellement. Il est, tout simplement. Mais de cette perspective naît l’obsession du déclin ou du retour en arrière. Comment voulez-vous que jeunesse se fasse si on ne cesse de lui répéter qu’elle vit une époque affreuse et que nous courons à notre perte ? On ne peut accuser cette jeunesse de maux qui ne relèvent pas d’elle, ni de briser ses rêves ou de ne pas croire en eux. Tel groupe de jeunes vient de créer une clinique du droit à Paris, remède à l’injustice, tel autre imagine un astucieux dispositif pour que les familles précaires puissent se grouper pour acheter de l’énergie…

Plutôt que d’avoir peur ou de perdre espoir, ce que nous demandent nos adolescents, c’est d’être authentiques et de leurs transmettre des histoires et des outils de vie. Mais cette transmission ne doit pas être un fardeau, au contraire, il s’agit de liberté et d’optimisme.

C’est pourquoi nous devons apprendre nos enfants à être libre de construire leur propre identité dans un monde qui leur donne parfois envie de ne jamais sortir de chez soi. Libre de vouloir changer le monde mais surtout de s’en donner les moyens.

Mais ce n’est pas si facile de croire en nos enfants et de les considérer avec bienveillance (...)