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Les Vins de Bordeaux menacent d’entraver PestiRiv, l’étude sur les effets des pesticides
Article mis en ligne le 20 octobre 2021

Le Monde a révélé ce mardi 19 octobre que Bernard Farges, président du CIVB, le conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux, avait écrit à la préfète de la Gironde, Fabienne Buccio, pour s’émouvoir des effets de PestiRiv sur le vignoble bordelais, et l’informer que son organisation n’accompagnerait pas cette enquête.

Vaste étude sur l’exposition aux pesticides des riverains d’exploitation viticole, PestiRiv a été lancée le même jour par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et Santé publique France (SPF). Celle-ci s’inquiète notamment de l’apparition de cas de clusters de cancers pédiatriques proches des zones viticoles.

A partir du 25 octobre, des volontaires vont être recrutés sur 162 sites répartis dans toute la France. Les traces des 50 pesticides les plus dangereux autorisés en France (folpel, glyphosate, fongicides SDHI…) seront recherchés dans les cheveux et les urines de 500 adultes et 750 enfants vivant à moins de 500 mètres des vignes et à plus de un kilomètre de toute autre culture.

L’exposition de cette population sera comparée à celle de 750 adultes et 350 enfants vivant à plus de 5 kilomètres de toute exploitation viticole et à plus de un kilomètre de toute autre culture.

Focus sur le vignoble bordelais

Les six grandes régions viticoles seront concernées (...)

Pourtant, selon le Monde, le président du CIVB dénonce « un biais » : affirmant que « plus de la moitié de l’étude se déroulerait en Gironde », il craint ainsi un « focus sur le vignoble bordelais ». (...)

le CIVB boycottera la prochaine réunion prévue le 10 novembre et « n’accompagnera pas cette démarche, ni auprès des entreprises viticoles girondines ni auprès des maires des communes concernées ».

Pour Stéphane Mandard et Stéphane Foucart, auteurs de l’article du quotidien, c’est « une menace à peine voilée qui peut mettre en péril PestiRiv, dont la réalisation implique la coopération des viticulteurs, qui devront partager avec les agences leur calendrier d’épandages et les produits qu’ils utilisent ».