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Les 250 migrants de Pacé risquent l’expulsion d’un moment à l’autre...
Collectif « Un toit c’est un droit »
Article mis en ligne le 21 novembre 2012

Grâce à la solidarité d’habitants du secteur et de paysans ayant accepté de stocker leurs affaires, les migrants se sont donc déjà préparés à quitter les lieux dans le calme et n’ont conservé avec eux que le strict minimum : depuis le 15 (date buttoir donnée par le tribunal pour le départ des lieux), beaucoup n’ont gardé que les vêtements qu’ils ont sur eux, évacuant le matériel de cuisine et parfois même les couvertures.

La question fondamentale n’est donc pas celle d’un refus obstiné de quitter le squat de Pacé mais celle du relogement. Or la préfecture refuse de donner des informations précises quant à la date précise d’intervention des forces de l’ordre et quant au sort des résidents après. Cela crée une situation d’attente insupportable et rajoute une angoisse et des difficultés de vie quotidienne terribles pour une population déjà dans une précarité extrême. (...)

Que l’on ne dise pas aux associations qui accompagnent les Migrants qu’elles "font dans le misérabilisme", qu’elles "fantasment" ni qu’elles instrumentalisent des "erreurs" marginales de l’Administration : mardi 13 novembre, 2 familles suivies par les associations et parfaitement connues de l’Administration se retrouvaient à la rue à 10 h du soir, avec une température de 4 degrés, après avoir été expulsées de leur squat, avoir été hébergées à l’hôtel 6 nuits, en avoir été expulsées et sans aucune possibilité d’accueil au 115, déjà saturé. Avec les parents, un bébé de 3 mois et 2 autres de 1 an et demi.
Cela, sans parler des familles à la rue que nous ne connaissons pas ni des 7 enfants roms du squat fermé des prairies St Martin pour qui la préfecture avait payé 3 nuits d’hôtel ... et qui ont été expulsés par le taulier au bout d’une nuit (dont un nourrisson de 2 semaines) (...)

Aujourd’hui, il s’agit bien d’une crise humanitaire sans précédent sur Rennes : si un drame venait à survenir, le gouvernement et son administration en porteraient l’entière responsabilité. Au-delà même des différences d’appréciations politiques, ce dont il s’agit aujourd’hui c’est bien de protection de la vie et des droits humains fondamentaux. Que les personnes ainsi mises en danger par la politique de M. Valls soient migrantes ou pas n’est d’ailleurs pas la question : un toit c’est un droit pour tous ! (...)

Vous pouvez, dores et déjà, retenir les dates suivantes :
 mercredi 21 novembre : 12 h à la préfecture (action RESF de soutien aux familles mises en résidence et risquant l’expulsion de France), 18 h à la Mir (dans le cadre de la semaine de solidarité internationale et de l’hommage à M. Goubin)
 vendredi 23 novembre : un déplacement de Valls à Rennes était annoncé mais le site de Ouest France annonce aujourd’hui qu’il annule sa visite. Intox ou peur réelle d’être confronté aux citoyens en colère ? À suivre ...
  samedi 24 novembre : 12 h, pique-nique place de la mairie (à l’appel des enseignants et parents d’élèves du collectif du collège d’Échange, avec le soutien de RESF et du DAL)
(...)