
deuxième volet de la conférence sociale c’est tenu les 20 et 21 juin. Symbole du « dialogue social » tant vanté par le gouvernement, ce grand rendez-vous a exclut une fois de plus les principaux intéressés : les 10 millions de chômeurs et précaires et les organisations légitimes et indispensables qui les représentent.
L’agenda de cette grande conférence sociale pour l’emploi a été décidé à huis clos par le gouvernement et les dirigeants de huit organisations syndicales et patronales dites « représentatives » : emploi et formation professionnelle, filières d’avenir, conditions de vie au travail, avenir des retraites, place des services publics, dans le contexte à la fois national et européen.
Si les organisations de chômeurs avaient été légitimement consultées, d’autres thèmes cruciaux auraient été abordés. L’investissement dans la formation et le développement de l’emploi sont évidemment des priorités. Mais l’inversion de la courbe du chômage exige une politique volontariste. La réduction du temps de travail, l’adoption de la semaine de 32 heures et la création d’un droit inconditionnel à un revenu décent, sujet prioritaire et essentiel, sont pourtant totalement absentes des débats de cette conférence.
Et pourtant le travail ne manque pas dans notre société, seuls les emplois font défaut. Il est donc plus que jamais nécessaire de réduire le temps de travail par emploi, c’est-à-dire de diviser le temps du travail pour multiplier le nombre des emplois. (...)
La lutte pour la réduction des inégalités doit être mise au cœur des négociations engageant l’avenir économique et social du pays, et ne doit pas être séparée des politiques de l’emploi. Le résultat très décevant de la conférence de lutte contre la pauvreté de décembre dernier n’a fait que démontrer cette nécessité. (...)