
S’il rime avec l’arrivée des beaux jours, le printemps coïncide également avec la reprise des épandages de pesticides et autres engrais. Aussi, à l’occasion des dix premiers jours de la saison printanière, du 20 au 30 mars 2012, se tient la 7ème édition de la « Semaine pour les alternatives aux pesticides ».
Pour l’heure, 700 évènements de nature diverse sont déjà programmés dans l’ensemble de la France : des marches symboliques (1), des dizaines d’ateliers sur le jardinage écologique, un congrès scientifique sur l’impact des pesticides sur la santé humaine (2), 10 000 repas bio servis dans le Var, des dizaines de projections de films etc. Ces manifestations sont organisées par des associations locales (Petits Débrouillards, Jardiniers de France, LPO etc.), régionales (Guadeloupe Nature Environnement, FNE Pays de Loire etc.), des communes, des collectivités locales, des entreprises (Biocoop, Botanic etc.), des agriculteurs et apiculteurs (Nature & Progrès etc.) etc.
Initiée en 2006 par l’Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides (ACAP) (3), la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides vise à « maintenir la pression sur les décideurs », en remettant en question le modèle agricole français et sa forte dépendance aux pesticides. De fait, premier consommateur européen de produits phytosanitaires, et malgré l’impasse dans laquelle elle s’obstine, la France rechigne à revoir en profondeur sa politique agricole. Ainsi, démentant l’objectif de le diminuer de moitié d’ici 2018, l’usage des pesticides a augmenté de 2,6 % pour les traitements par pulvérisations et de 7 % pour les enrobages de semences entre 2008 et 2010. (...)