La CGT refuse la suppression du poste d’infirmier de nuit à l’Ehpad du Bariol. Le syndicat a donc lancé une grève illimitée. Pour l’instant, la direction refuse de céder.
Depuis jeudi, une partie du personnel de l’Ehpad du Bariol est en grève. Pas de panique néanmoins, comme dans les hôpitaux, les personnes des Ehpad sont réquisitionnées pour faire fonctionner le service.
Les familles des résidents et un collectif d’infirmier protestent également contre cette décision.
Le poste de l’Ehpad de Belissen, le second géré par le Chiva, a déjà été supprimé. Rappelons que la loi n’oblige pas à avoir un poste d’infirmière la nuit. Cette exception ariégeoise était due à l’absence de lit de longue durée sur le département. Absence qui a été depuis comblée (voir encadré).
Néanmoins, familles et personnels estiment que ce poste est indispensable à la bonne marche de l’établissement. Et surtout à la sécurité des résidents, dont rappelons le une partie est atteinte de pathologies lourdes associées à Alzheimer. Une décision d‘autant plus incompréhensible pour les personnels et familles que l’État est en train de prendre conscience de la situation dramatique dans laquelle se trouvent les Ehpad.
Jeudi, des négociations se sont déroulées entre les représentants du personnel et la direction de l’établissement. « Les personnels ont axé leur argumentaire sur la défense des usagers et ont très peu parlé de leurs conditions de travail », souligne la CGT. Les personnels estiment que cette suppression « est une mise en danger des résidents ».
D’après le syndicat, le directeur leur a clairement répondu que le poste serait supprimé. « Il estime que la nuit, il n’y a pas besoin de personnel médical. Pour eux, il n’y a pas d’insécurité. Et pour finir, il nous a conseillé de faire appel au Smur en cas de problème », souligne le syndicat, qui regrette que le côté humain et émotionnel soit totalement mis de côté.
« Sauf qu’on renvoie cette activité vers un service déjà surchargé », dénonce la CGT. (...)