
La FSU a décidé de faire la révolution, et le clame bien fort. Estimant que le ministère de la Culture a assumé depuis plusieurs années « une politique de liquidation sans précédent », le syndicat veut aujourd’hui « sauver la BnF ». Et de dénoncer : « Outre une baisse régulière des effectifs, c’est surtout la marchandisation de l’espace public qui pourrait porter un coup fatal à l’institution. »
La situation semble en effet périlleuse pour l’établissement, le syndicat faisant un inventaire à la Prévert, des différentes opérations « à usages commerciaux », qui ont eu lieu.
installations de vélos-dynamo ou de pistes de danse sur le parvis de la bibliothèque François-Mitterrand pour le plus grand plaisir de commanditaires aussi variés que Club Med Gym, Adidas ou la chaîne MTV, sans compter, façon de parler, les partenariats avec Orange ou les liens très privilégiés noués avec la société de cinéma MK2.
Avec pour point d’orgue, ainsi que nous l’avions déjà signalé à plusieurs reprises, la constitution d’une filiale commerciale, BnF Partenariats, en charge de gérer la numérisation des oeuvres du domaine public. Un site internet a été mis en place pour donner la parole aux acteurs sensibilisés à cette question, Ensemble, sauvons la BnF.
Une pétition est également présente sur le site, avec un message des plus alarmistes :
Voulue à l’origine comme une grande bibliothèque encyclopédique dont les deux niveaux complémentaires permettraient un accès dynamique et démocratique aux collections. la Bibliothèque nationale de France s’écarte, peu à peu de ses missions de service public, appliquant avec zèle la politique de récession sociale suicidaire imposée par le Ministère de la Culture. (...)
Pour signer la pétition, c’est ici