Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
journal de l’environnement
Le gouvernement britannique devrait annoncer mercredi 22 mai qu’il renonce à exploiter le gaz de schiste.
Article mis en ligne le 22 mai 2012

L’épisode des tremblements de terre n’y était pas parvenu. Le pragmatisme légendaire des Britanniques devrait être plus efficace, en venant à bout de l’exploitation des gaz de schiste. Même si cette ressource paraissait si prometteuse, sur le papier.

(...) Après enquête, le bureau géologique britannique (BGS) pointe du doigt la technique de la fracturation hydraulique utilisée, par la société pétrolière pour des forages d’exploration de gaz de schiste.

Résultat, les opérations d’exploration, utilisant cette méthode, ont été suspendues par l’administration Cameron, le temps que le ministère de l’énergie et du changement climatique (Decc) fasse le point.

Quelques mois plus tard, suivant les recommandations d’ingénieurs du secteur pétrolier, le gouvernement britannique autorise la reprise de la prospection de gaz non conventionnels par fracturation hydraulique. (...)

Les associations de défense de l’environnement ont alors vivement réagi à cette décision. Elles dénonçaient le parti-pris du gouvernement « qui ne s’intéresse, selon elles, qu’au risque sismique ». Ces ONG citent l’étude réalisée en 2011 par Robert Howarth (université Cornell) montrant que l’impact climatique de l’exploitation des gaz de schiste est pire que celui du charbon.
(...)

Pas étonnant alors que le gouvernement Cameron ait décidé de renoncer à cette ressource. Un gouvernement qui s’appuie sur l’avis d’experts de l’industrie estimant que les réserves en hydrocarbures non conventionnels au Royaume-Uni sont inférieures aux estimations initiales. Des gaz de schiste qui pourraient ainsi s’avérer non rentables à exploiter. « Les réserves en gaz de schiste ne sont pas énormes, rien à voir avec celles des Etats-Unis, d’Ukraine, ou d’Afrique du Nord », estiment ces experts. « De plus le pays est très densément peuplé. C’est une question de volume que l’on peut capter mais surtout à quel coût… » (...)

Du coup, les membres du gouvernement Cameron commencent à penser que le sujet « gaz de schiste » se transforme peu à peu en patate chaude. (...)

Ebuzzing