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Le blocage national annoncé sur les réseaux sociaux prend forme. Le samedi 17 novembre 2018 pourrait être un jour de grande mobilisation contre la hausse du prix de l’essence.
Article mis en ligne le 31 octobre 2018

Sur les réseaux sociaux, les appels à manifester contre la hausse des prix de l’essence se font nombreux et les blocages semblent importants.

Outre les automobilistes, de nombreux professionnels de la route, comme les taxis, routiers, livreurs et VTC devraient être mobilisés. Le blocage du 17 novembre prochain devrait être particulièrement important sur des grands axes routiers comme l’A9 ou l’A8. Une première manifestation s’est déroulée lundi 29 octobre en Haute-Savoie. Une cinquantaine de chauffeurs routiers ont réalisé une opération escargot avec leurs camions à partir de 7h du matin entre Ville-la-Grand et Annecy. Ils ont ralenti le trafic sur la rocade d’Annecy et ont ensuite été reçus en préfecture. Les routiers souhaiteraient également organiser une journée de manifestation et de mobilisation avant le blocage national du samedi 17 novembre.

Cette journée de mobilisation pourrait avoir lieu rapidement, "dans les prochains jours" selon Le Dauphiné. Aucune pénurie d’essence n’est pour le moment envisagée, mais il faudra s’en inquiéter si la mobilisation persiste après le blocage du samedi 17 novembre. Blocage de stations-service, blocage de péages, blocage routier, blocage d’autoroutes, blocage de villes, blocage de villages, blocage du périphérique, blocage de ronds-points, opération escargot... Les différentes formes que va prendre le blocage national du samedi 17 novembre sont variées. (...)

Blocage 17 novembre : les appels aux blocages et à la mobilisation
Pour répondre à la hausse du prix de l’essence et du prix du litre de gazole, les automobilistes ont trouvé une nouvelle réponse : le blocage. Sur les réseaux sociaux, et en particulier sur Facebook, les événements annonçant des blocages de ronds-points, de stations-service, de routes, de voies rapides, de péages et d’autoroutes se multiplient. Certains disparaissent même mystérieusement. Ces blocages pourraient être réalisées de façon sauvage, car tous ne vont pas être déclarés en préfecture. La colère des automobilistes a été partagée par Marine Le Pen (présidente du Rassemblement National) et Nicolas Dupont-Aignan (président de Debout la France). Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan ont tous les deux appelé au blocage et à la mobilisation le samedi 17 novembre. D’autres politiques soutiennent quant à eux la hausse du prix de l’essence et affichent leur réticence au blocage du 17 novembre sur les réseaux sociaux. Il s’agit de militants du pari La République en Marche (LREM), qui ont diffusé le hashtag "#Sansmoile17". (...)

Lire aussi :Prix à la pompe : les blocages du 17 novembre sont-ils liés à un parti politique ?

(...) Mardi, c’est de l’autre bout de l’échiquier politique que les automobilistes ont reçu un nouveau geste de soutien. Dans une des vidéos dont il est coutumier, le député de la France insoumise François Ruffin confie son « envie d’en être ». Tout en glissant connaître les rumeurs d’origines « facho » du projet. (...)

Alors, tu fais quoi, le 17 novembre ?

Que penser des manifs prévues, le samedi 17 novembre, contre la hausse des carburants ?

Ma réponse, je l’ai trouvée dans une citation de Kevin Puisieux, de la Fondation pour la Nature et l’Homme, anciennement Fondation Nicolas Hulot :

"Sur les 9 ou 10 milliards de taxe carbone perçus en 2018, 1,8 milliard est destiné aux énergies renouvelables. Au-delà, plus grand-chose à voir avec la transition écologique. Trois milliards vont au Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), et pour le reste les ressources vont au budget général - un budget marqué en 2018 par le trou créé, entre autres, par la suppression de l’ISF et de ses 4 milliards d’euros de recettes. Mettez-vous dans la peau de nos concitoyens qui, à chaque foix qu’ils vont faire le plein, se disent qu’ils sont là pour renflouer des caisses vidées par des avantages consentis aux ménages les plus fortunés. Ce n’est ni logique, ni cohérent ! Et cela abîme la légitimité populaire de la taxe carbone, qui ne doit pas servir à boucher les trous d’un budget mal ficelé !"

Concilier justice fiscale et impératif écologique n’a rien de facile.
Mais l’évidente injustice fiscale imposée par le président Macron, au service quotidien, manifeste, des plus riches, interdit tout progrès écologique. Comment ne pas, par exemple, commencer par taxer le kérosène des avions ?

Voilà pourquoi, le samedi 17 novembre, j’ai envie d’en être.
Pour voir au moins qui est là.
A quoi ça ressemble.
Qu’est-ce que ça dit de la France.

Et avant cela, mon désir démocratique serait le suivant : mettre dans une même pièce les initiateurs de ce mouvement, ces automobilistes en colère, et Kevin Puisieux, et des militants environnementalistes, et qu’ensemble ils se demandent, on se demande : comment on fait ? Comment on fait pour vivre, travailler, se déplacer, et néanmoins laisser une planète respirable à nos enfants ? Quel chemin on trouve ?
Je serais vraiment curieux d’un tel dialogue.

Les volontaires peuvent me contacter, et nous organiserons cet échange, à l’Assemblée nationale pourquoi pas. (François Ruffin sur Facebook)