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Le Prix mondial de la liberté de la presse remis à trois journalistes iraniennes emprisonnées
#iran #MahsaAmini #IranRevolution #repression #femmes #journalistes
Article mis en ligne le 6 mai 2023

Emprisonnées pour leurs reportages sur la jeune Iranienne, Masha Amini, morte pour un foulard « mal porté » et d’autres affaires, trois journalistes iraniennes sont récompensées par l’Unesco. Selon RSF, plus de 70 journalistes sont en prison en Iran.

« Niloofar Hamedi, Elaheh Mohammadi et Narges Mohammadi sont désignées lauréates du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano 2023, sur recommandation d’un jury international de professionnels des médias » a annoncé l’Unesco en début de semaine.

Ce prix récompense chaque année « une personne, une organisation ou une institution ayant apporté une contribution exceptionnelle à la défense ou à la promotion de la liberté de la presse, où que ce soit dans le monde ». (...)

Niloofar Hamedi écrit pour le grand quotidien réformateur Shargh. Elle avait annoncé le décès de Masha Amini, et publié une terrible photo des parents de la jeune fille qui venaient d’apprendre la mort de leur enfant. Elle est en isolement dans la prison iranienne d’Evin depuis septembre 2022.

Elaheh Mohammadi écrit pour le journal réformateur Ham-Mihan. Elle couvre les « questions sociales et l’égalité des genres ». Elle avait été arrêtée quelques jours plus tard, après avoir fait un reportage sur les funérailles de Masha Amini dans sa ville natale, à Saqez, dans le Kurdistan iranien. Des funérailles accompagnées de manifestations.

Les deux journalistes avaient été jetées en prison « sans qu’aucun procès n’ait eu lieu » dénonce Reporters sans frontières (RSF), qui vient de publier un rapport sur la liberté de la presse. Il a fallu attendre le 26 avril, 7 mois après leur arrestation, pour que le pouvoir judiciaire iranien s’explique : elles seraient accusées de « collaboration avec les États-Unis », d’ « atteinte à la sécurité nationale » et de « propagande contre le système ». RSF dénonce « des accusations grotesques et exige la libération des journalistes » (...)

Narges Mohammadi, de son côté purge actuellement une peine de 16 ans d’emprisonnement à la prison d’Evin. Elle a travaillé pendant de nombreuses années pour différents journaux. Elle est également autrice et vice-directrice de Defenders of Human Rights Center (DHRC), une organisation de la société civile basée à Téhéran. Elle a continué à écrire des articles depuis sa cellule et interviewé d’autres femmes en détention. Ces entretiens ont été publiés dans son livre White Torture (Torture blanche). En 2022, elle a reçu le Prix du courage de Reporters sans frontières (RSF). (...)